Et tout autour, un territoire...

| REPORTAGE OPPIDUM d'ENSERUNE | 2024 |



Extrait du reportage pour exposition de 12 photographies sur bâches légendées - Un livre

Mise en image pour le Centre des Monuments Nationaux

Par Sandra Bérénice MICHEL

Avec le précieux soutien de Geza FREY, Damien & Laurent de l'Oppidum d'Enserune, ainsi que la LPO Hérault

Textes de Thierry Aragon (AREPB association)


Séparation aérienne 

Le site classé au soleil levant

 

La technologie nous offre des points de vue nouveaux… Comme une ligne imaginaire, la crête de la colline d’Ensérune sépare l’emprise constante de l’homme sur l’eau. D’un côté il la soustrait à l’étang de Montady pour faciliter l’agriculture et d’un autre il la canalise pour faciliter la navigation via le Canal du Midi. Saura-t-il aujourd’hui la préserver pour les générations futures ?


 Au bout du tunnel 

Tunnel du Malpas - Colombiers

 

Que fait cet oiseau ? Sa silhouette figée en ombre chinoise inspire l’hésitation… Cherche t-il à pénétrer dans le tunnel du Malpas ? A-t-il compris le sens de son étymologie ? Malpas, mauvais pas… Ou bien s’apprête t-il à se poser, sous la voûte de l’ouvrage, dans cette ouverture qui abritait autrefois l’ermite du tunnel ? Attardez vous sur l’étroit chemin de halage qui le traverse et vous trouverez peut-être la réponse…


Sous une tempête solaire 

Aurore boréale – Oppidum d’Ensérune

Etre là au bon moment… Mi mai 2024, une intense « tempête » solaire a permis un important élargissement de l’arc auroral. Cela a eu pour conséquence de rendre visible, sous notre latitude, ces phénomènes habituellement plus nordiques. A l’époque antique, ces lumières étaient interprétées comme une manifestation divine et porteuse de mauvais présage lorsqu’elles avaient une teinte rougeâtre.


 A chacun son érosion 

Le musée archéologique et les vestiges de la cité celtique

 

Laissons, au premier plan, les vielles pierres de l’oppidum pour étirer notre regard vers l’horizon de ce paysage. Les dents d’une jeune chaine de montagne se dessinent. Elles appartiennent à la partie orientale des Pyrénées avec le fier Canigou en pointe. Il est amusant de noter que l’usure du temps ne fait pas œuvre commune à tout l’univers minéral…


 

 

Un patrimoine dans le vent 

Le Moulin de Tiquet – à Nissan-lez-Ensérune

 

Soufflés aux quatre vents d’ici, tramontane du nord, marin du sud, grec de l’est et cers de l’ouest les moulins céréaliers de Nissan-Lez-Ensérune marquent le paysage. Ici le moulin de Tiquet, habilement restauré en 1986, semble ne réserver ses ailes qu’à un seul… « Quand bat la tramontane, rentre dans ta cabane » un dicton certainement connu des meuniers d’antan !


 

 

 

Une femme à la hauteur - Les montages du Caroux

 

Devinez-vous sa silhouette ? Oui, c’est ça, tout au loin…les détails du paysage s’effacent pour révéler ses contours pétrifiés. Distinguez-vous le profil de son visage, basculé en arrière ? Parfait ! Il s’agit de celui de la titanesque Cebenna. L’érosion des contreforts sud du Caroux, ce massif composé de gneiss et de granit, a dessiné cette femme allongée facilement reconnaissable. N’hésitez pas à vous renseigner sur sa légende ou à vous rendre sur place pour découvrir ce relief lors d’une belle randonnée.


 

Ils étaient 42 000… 

Le canal du midi, vu du ciel

 

Comment aujourd’hui être sûr qu’il s’agisse bien du Canal du Midi ? La mythique carte postale présentant les fameux alignements de platanes est en passe de ne plus être photographiable. La faute incombe à un champignon qui fragilise les arbres au point de n’avoir d’autre choix que de les abattre. Des campagnes de plantations d’essences nouvelles sont heureusement engagées. Mais si Pierre-Paul Riquet revenait parmi nous, maintenant, et bien il ne serait pas dépaysé !


 

 

Chasseurs d’Afrique 

Guêpiers d’Europe – Merops apiaster

 

 

Comme son nom l’indique, le Guêpier d’Europe est un oiseau insectivore qui se nourrit largement d’hyménoptères. Sa rencontre sera d’abord auditive grâce à ses cris roulés émis haut dans le ciel. Elle se poursuivra ensuite par la découverte de l’entrée de sa galerie creusée dans les berges sableuses. Elle se terminera enfin visuellement, par son plumage bigarré ne laissant plus aucun doute sur son identité.


 

 

 

Derrière la brindille, se cache l’alien 

Diablotin – Empusa pennata

 

 

Le Diablotin, étrange animal, n’est autre que le stade larvaire de l’Empuse pennée, insecte proche de la Mante religieuse. Il est reconnaissable entre autre à son abdomen replié. Après sa métamorphose il sera alors capable de voler. Très discret parmi la végétation, c’est certainement par hasard que vous l’apercevrez et vous constaterez par la même occasion que les aliens du cinéma ont à coup sûr une origine bien terrestre.


 

 

 

 

Droit dans les yeux 

Rainette méridionale – Hyla méridionalis

 

 

A l’aise aussi bien sous l’eau que sur la terre ferme, ce qu’elle partage avec tous les amphibiens, la rainette, ici méridionale se distingue toutefois de ses congénères. En effet, cette dernière, non comptant de marcher, de bondir et de nager, peut également grimper… et à l’occasion gagner votre balcon !


 

 

Couleuvre en vue 

Circaète jean-le-blanc – Circaetus gallicus 

 

Attention, ne pas confondre cet oiseau avec une Bondrée apivore ni même une Buse variable ! Tout simplement parce qu’il s’agit du Circaète Jean-le-blanc. Comment le reconnaître en vol ? Grâce à une attitude qui lui est propre : un vol stationnaire, face au vent, ailes déployées et pattes pendantes…Et là, plus de doute c’est bien notre sympathique mangeur de serpents.


 

 

 

 

 

 

 

 

Et au loin l’oppidum 

La colline d’Ensérune depuis l’étang asséché de montady

 

Vous marchez tête basse, le sentier étroit sillonne dans un écran de verdure puis imprime un virage sur la droite et débouche enfin sur un espace plus ouvert. Vos yeux se lèvent, la végétation haute et fleurie vous laisse malgré tout apercevoir Ensérune, sur un air de Toscane... Prolongez votre marche, poussez vos pas vers ce monument et prenez le temps de le découvrir pleinement.



Autres images du reportage



Ce reportage est terminé, il a nécessité + de 3000 photographies pour 4 semaines de terrain & traitements/rédaction - un projet final de 12 photographies est visibles en exposition extérieur sur le site de l'Oppidum d'Ensérune.


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